Login

Signes de qualité Des actions pour limiter l'érosion

"Flore Locale" et "Messicoles", deux signes de qualité, permettront à des producteurs de mettre sur le marché des plants et semences sauvages.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

"Flore Locale" et "Messicoles", deux signes de qualité, permettront à des producteurs de mettre sur le marché des plants et semences sauvages.

Partant du principe que les hommes domestiquent les végétaux pour les rendre plus productifs et esthétiques, mais que cette action entraîne un appauvrissement de la diversité génétique du végétal, le ministère de l'Ecologie et du développement durable a lancé, en 2013, un projet intitulé : « Conservation et utilisation durable d'espèces végétales indigènes pour développer des filières locales ».Plante & Cité, la Fédération des conservatoires botaniques nationaux et l'AFAC Agroforesterie (porte-parole national des arbres champêtres et des agroforesteries), ont répondu à cet appel à projet. Ils mettront bientôt en place deux signes de qualité qui permettront aux producteurs bénéficiaires de se distinguer au sein des productions de plantes locales et de valoriser leur travail de maintien de la biodiversité, en répondant à un cahier des charges précis.

Eviter l'envahissement par des exotiquesCes deux signes de qualité porteront les noms de "Flore Locale" et "Messicoles". Pour mémoire, les messicoles sont les annuelles, comme le coquelicot et le bleuet, le plus souvent dépendantes des cultures de céréales, dont les populations ont fortement régressé du fait de l'intensification de l'agriculture. Ces marques collectives seront déposées dans les prochaines semaines et garantiront, par leur traçabilité, que le matériel végétal est issu du milieu naturel et en pérennise la diversité. Cette démarche répond à une demande croissante du marché des acteurs de l'ingénierie écologique et de l'agroforesterie, par ailleurs à la recherche d'écotypes correspondant réellement à ceux qui se trouvent dans les milieux dans lesquels ils interviennent...En effet, « utiliser du matériel végétal non indigène pour la revégétalisation des espaces naturels perturbés fait prendre à la biodiversité des risques importants : inadaptation des végétaux introduits, développement des maladies et des parasites, croisement avec la flore sauvage et perte de spécificité de celle-ci, perturbation des relations avec l'environnement biologique et installation de plantes exotiques envahissantes », ont expliqué les porteurs du projet lors d'une conférence de presse donnée au cours du dernier Salon des maires, à Paris, le 20 novembre dernier. Et les associations de préciser que proposer des végétaux proches des milieux à revégétaliser est important d'un point de vue écologique... mais aussi d'un point de vue économique : des créneaux de marché sont aujourd'hui à prendre !

P.F.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement